À une époque où le qualificatif d’iconique est largement galvaudé, on peut l’attribuer sans complexe au CNIT, figure emblématique du quartier de La Défense avant de devoir en partager le statut avec la Grande Arche.
Hall d’exposition des technologies industrielles à sa création en 1958, le CNIT a connu des usages multiples dont le fameux salon du jouet — et quelques périodes de désaffection — jusqu’à accueillir sous sa voute élégante un programme mixte de congrès-exposition, bureaux et commerces dont l’attrait déclinait progressivement. Le projet de l’agence Brülmann et Crochon, plus qu’un lifting de ce chef-d’œuvre de l’architecture contemporaine, en a proposé une revalorisation plus fondamentale avec de nouveaux raccordements de surface et souterrains au Parvis de La Défense et des ambiances intérieures dominées par la lumière naturelle.
A vrai dire la ville est intervenue précocement dans le processus de projet afin de convaincre les pouvoirs publics et toutes les instances concernées du bien-fondé d’une démarche touchant non seulement à un haut lieu de l’activité du quartier d’affaires mais aussi à son premier symbole historique. Et justement, l’agence a mis en exergue à travers la stratégie de communication du projet l’étendue de ses dimensions urbaines : le dialogue avec la Grande Arche, l’autre monument de La Défense, les nouvelles dimensions fonctionnelles liées au programme étoffé ou à l’accessibilité, autant que les objectifs de la rénovation du bâtiment elle-même. Tout au long du processus délicat de conviction, accompagné des conseils de l’agence, deux supports seulement ont été utilisés par la maîtrise d’ouvrage : une présentation powerpoint élaborée, un document grand format à tirage très limité, à la couverture originale : le tracé tendu des nervures de la voute du CNIT y était évoqué par le rainage du papier.
Référents : Nathalie Charles,
directrice générale adjointe tertiaire
Jean-Louis Pollard,
directeur du développement tertiaire