Lorsque la Ville de Lyon initie Les prix d’architecture contemporaine en 2001, elle conçoit un rendez-vous plutôt institutionnel, destiné au premier chef au public professionnel local, maîtres d’œuvre et maîtres d’ouvrage. Consultée pour penser la valorisation de l’événement, AVDLV propose d’en dévoyer quelque peu le sens initial au profit d’une cible élargie — le grand public dans le cadre d’une démarche culturelle de découverte de l’architecture contemporaine. Un champ de création encore victime de nombreuses idées reçues. L’initiative de la Ville, réservée initialement à un cercle restreint, se transforme en élan collectif. « Les prix d’archi » deviennent « Épris d’archi », un manifeste partagé par le plus grand nombre. Évadée des lambris dorés des salons municipaux et des cérémonies de l’entre soi, l’architecture d’aujourd’hui part à la conquête de la rue et des Lyonnais. Via le mobilier urbain, sucette Decaux et abribus, chacune des œuvres lauréates fait l’objet d’une affiche grand format exposée à proximité immédiate de la réalisation qui l’a inspirée. Comme dans un musée de plein air, les visiteurs découvrent, en situation, les bâtiments distingués et les cartels informatifs géants disposés au plus près.
Suite à une décision politique, le projet sera considérablement réduit, amputé de sa dimension grand public, pour se résumer au final à l’édition d’un catalogue…
Référent : Olivier Schoentjes,
directeur de l'aménagement